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La promotion du Collège de droit 2023-2024 prend le nom de VICTOR HUGO
Lundi 11 septembre, les étudiants en deuxième année du Collège de droit ont choisi le nom qui représentera leur promotion : il s'agit de Victor Hugo !
Lundi 11 septembre au matin, alors que les étudiants de l’UVSQ s’apprêtaient à reprendre les cours, un très particulier spectacle se jouait dans les rangs de l’amphithéâtre Jean Carbonnier. En effet, à 9 heures, les étudiants en deuxième année du Collège de droit étaient conviés à une joute verbale visant à choisir un nom qui représentera leur promotion. Cinq groupes, cinq noms. Du grand jurisconsulte et professeur de droit Marcel Plagniol à l’illustre abolitionniste Adolphe Gatine, en passant par le révolutionnaire Merlin de Douai et un certain Montesquieu qu’on ne se fatigue plus à présenter, c’est après trois heures de débats que la démocratie parle : la nouvelle promotion du
Collège de droit de l’UVSQ portera le nom de Victor Hugo. Peut-être qu’en voyant ce nom, vous vous direz que, comme il l’a été soulevé plusieurs fois dans nos débats, Victor Hugo n’est pas vraiment un juriste.
Mais alors pourquoi Victor Hugo ? De l’auteur à succès au député engagé, Victor Hugo n’incarne pas qu’une idéologie partisane, il incarne une façon d’être qui devrait inspirer juristes et politistes. La vie de Victor Hugo fut un long combat idéologique, mais ce qui nous importe par le choix de cet homme, ce n’est pas l’idéologie qu’il a portée, c’est la combativité dont il a fait preuve. Le message : défendez les idées que vous souhaitez, mais défendez- les comme Victor Hugo a défendu les siennes.
Le combat de Victor Hugo débute en 1802 à Besançon. Après un court passage à la faculté de droit de Paris, il abandonne les études pour se consacrer à sa carrière d’auteur. Il remporte entre ses 17 et ses 20 ans plusieurs prestigieux prix d’écriture. Il commence, subventionné par Louis XVIII, sa carrière en tant qu’auteur avec Han d’Islande et fait ses débuts au théâtre avec Cromwell et Hernani, stimulé par ses fréquentations avec de jeunes artistes tels que Sainte-Beuve, Delacroix, Lamartine, ou Musset. Alors que la littérature française est embuchée par un conservatisme important, Hugo va devenir une des figures du romantisme. Bien qu’ayant grandi avec une mère royaliste, Hugo, stimulé par ses nombreuses rencontres intellectuelles, s’intéresse aux luttes sociales et humanitaires progressistes. Parmi ses nombreux combats, on pourra citer la lutte contre la peine de mort, son combat pour le droit des enfants et bien sûr sa lutte contre la misère et la pauvreté. Il exprime ses combats dans différentes œuvres telles que Claude Gueux (1834) ou Les Misérables (1862), en plus de s’impliquer directement dans la vie politique française. Entre romans à succès et discours enflammés en tant que député ou sénateur, Victor Hugo va profiter de son influence pour porter ses combats partout où il le peut. Alors qu’il en était d’abord un soutien, Hugo devient progressivement un opposant à l’Empire et à Napoléon, déçu des lois répressives et de la politique réactionnaire. Après avoir essayé d’organiser une résistance contre le coup d’état du 2 décembre 1851, Hugo part en exil. Il retourne en France en 1870, où, loin d’avoir perdu en popularité, il est accueilli en héros. A ses funérailles en 1885 à Paris, se sont près de deux millions de personnes et 2000 délégations qui se réunissent pour observer le transport de son cercueil jusqu’au Panthéon.
Alors, qui est Victor Hugo ? Un homme engagé, brillant poète, un génie de la langue française, un politiste intègre et persistant, un curieux, et surtout un ambitieux qui, dès l’âge de 14 disait « je veux être Chateaubriand ou rien ».
Il sera pour notre collège de droit certes une façade mais surtout un exemple à bien des égards. Nous espérons vivement réapprendre à connaître Victor Hugo, mus ou émus par certaines de ces œuvres :
“Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.”
Victor Hugo, Les Contemplations, 3 septembre 1847.
Collège de droit de l’UVSQ portera le nom de Victor Hugo. Peut-être qu’en voyant ce nom, vous vous direz que, comme il l’a été soulevé plusieurs fois dans nos débats, Victor Hugo n’est pas vraiment un juriste.
Mais alors pourquoi Victor Hugo ? De l’auteur à succès au député engagé, Victor Hugo n’incarne pas qu’une idéologie partisane, il incarne une façon d’être qui devrait inspirer juristes et politistes. La vie de Victor Hugo fut un long combat idéologique, mais ce qui nous importe par le choix de cet homme, ce n’est pas l’idéologie qu’il a portée, c’est la combativité dont il a fait preuve. Le message : défendez les idées que vous souhaitez, mais défendez- les comme Victor Hugo a défendu les siennes.
Le combat de Victor Hugo débute en 1802 à Besançon. Après un court passage à la faculté de droit de Paris, il abandonne les études pour se consacrer à sa carrière d’auteur. Il remporte entre ses 17 et ses 20 ans plusieurs prestigieux prix d’écriture. Il commence, subventionné par Louis XVIII, sa carrière en tant qu’auteur avec Han d’Islande et fait ses débuts au théâtre avec Cromwell et Hernani, stimulé par ses fréquentations avec de jeunes artistes tels que Sainte-Beuve, Delacroix, Lamartine, ou Musset. Alors que la littérature française est embuchée par un conservatisme important, Hugo va devenir une des figures du romantisme. Bien qu’ayant grandi avec une mère royaliste, Hugo, stimulé par ses nombreuses rencontres intellectuelles, s’intéresse aux luttes sociales et humanitaires progressistes. Parmi ses nombreux combats, on pourra citer la lutte contre la peine de mort, son combat pour le droit des enfants et bien sûr sa lutte contre la misère et la pauvreté. Il exprime ses combats dans différentes œuvres telles que Claude Gueux (1834) ou Les Misérables (1862), en plus de s’impliquer directement dans la vie politique française. Entre romans à succès et discours enflammés en tant que député ou sénateur, Victor Hugo va profiter de son influence pour porter ses combats partout où il le peut. Alors qu’il en était d’abord un soutien, Hugo devient progressivement un opposant à l’Empire et à Napoléon, déçu des lois répressives et de la politique réactionnaire. Après avoir essayé d’organiser une résistance contre le coup d’état du 2 décembre 1851, Hugo part en exil. Il retourne en France en 1870, où, loin d’avoir perdu en popularité, il est accueilli en héros. A ses funérailles en 1885 à Paris, se sont près de deux millions de personnes et 2000 délégations qui se réunissent pour observer le transport de son cercueil jusqu’au Panthéon.
Alors, qui est Victor Hugo ? Un homme engagé, brillant poète, un génie de la langue française, un politiste intègre et persistant, un curieux, et surtout un ambitieux qui, dès l’âge de 14 disait « je veux être Chateaubriand ou rien ».
Il sera pour notre collège de droit certes une façade mais surtout un exemple à bien des égards. Nous espérons vivement réapprendre à connaître Victor Hugo, mus ou émus par certaines de ces œuvres :
“Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.”
Victor Hugo, Les Contemplations, 3 septembre 1847.
Informations complémentaires
Crédit :
Léon Bonnat
Portrait de M. Victor Hugo (1879)
Huile sur toile
Maison de Victor Hugo Hauteville House
Léon Bonnat
Portrait de M. Victor Hugo (1879)
Huile sur toile
Maison de Victor Hugo Hauteville House